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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 14:59


1988. Un an après avoir sorti son premier effort, le groupe Public Enemy remet ça en sortant «Rebel Without A Pause», marqué par un son lourd, répétitif et annonciateur de la tempête qui allait suivre. Le titre ne déroge pas à la patte si particulière du groupe, caractérisant un son oppressant, conscient, arrogant et pourtant optimiste. Qui aurait rêvé mieux pour inaugurer ce deuxième album, répondant au (long) nom de «It Takes A Nation Of Millions To Hold Us Back» mais voulant tout dire ; Chuck D et le joker Flavor Flav ne vont pas se laisser faire et ont bien l’intention d’ouvrir les yeux des autres pour inciter à la révolte ...


Dès le deuxième morceau, on est submergé par des rythmes et instrus complexes, popularisés comme étant un «fourre-tout» et comportant tout élément susceptible de produire un son différent, caractéristique et original. Mais que serait un instrumental sans son producteur ?! L’opus met au premier plan l’équipe de production composée de Eric Sadler et Hank Shocklee — qui deviendront ultérieurement le Bomb Squad — de qui la «légende» dit qu’ils auraient inclus plus de 70 samples pour construire certains morceaux ... Le Bomb Squad mêlait sonorités jazz, funk et rock, sortant de toutes lois logiques de production à l’époque, dont par exemple le sampling excessif.


Tout au long du disque, Chuck D, auto-proclamé «le messager de la prophétie», rentabilise Public Enemy pour finalement en faire une référence dans le rap politiquement engagé, se servant du rap pour décrire son environnement en traitant de la violence, de la drogue, la télévision, le tout sans oublier de se révolter contre la société et les autorités.


Pour l’époque et encore aujourd’hui, «It Takes A Nation Of Millions To Hold Us Back» est une référence absolue et fut le symbole d’une véritable révolution tant sur le plan musical que lyrique. En lutte contre la société, hargneux, conscient, réaliste, hardcore, arrogant, agressif, révolutionnaire, volonté d’agir, positif, ... autant d’adjectifs pour caractériser ce classique qui, malgré son engagement et son côté conscient et analyseur, atteindra le platine et demeurera l’un des meilleurs albums de tous les temps, projetant le groupe à l’avant-plan pour les années à venir ...


NOTE : 5 Mics

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commentaires

L
Héhé, je te l'ai pas dis, mais j'ai commandé un album des PE tout récemment... Pas jugé parmis les classic m'enfin, on verra...
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G
<br /> Ah bon ??!! Lequel, dis donc tu commences à t'y mettre, ATCQ, PE et précédemment Run DMC ^^<br /> <br /> <br />
L
J'ai toujours eu un peu de mal avec PE... je sais pas pourquoi mais c'est comme ça ^^ Mais j'avoue, classic indiscutable.
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C
L'album qui a rendu célèbre PE. Beaucoup plus rock, plus explosif que Yo! Bum Rush The Show c'est une oeuvre gavée de références cinématographiques, littéraires et musicales dont la première et la plus visible est le détournement de la pochette de <br /> Revolution Of The Mind de James Brown. Contient de grosses tueries dont Bring the Noise, Don't Believe the Hype, Louder Than a Bomb, Rebel Without a Pause. Après cet album PE aura du mal à se remettre de l'intermède avec Professor Griff, Chuck D hésite à se mettre en avant, peine à se dépatouiller de l'affaire Griff. Cet album signe la fin d'une période. On retrouvera tout de même un regain d'énergie remarquable sur Fear Of A Black Planet qui est énorme.
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